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  • David Bernon, Isabelle Battaglia, Luc Bergougnoux, Muriel Vialter, Caroline Convertini, Frédérique Bergougnoux

  • Muriel, Caroline et Isabelle

100 km de Millau – 24/09/2016

C’est l’une des épreuves mythiques de la course longue distance, la plus vieille du genre en France.
Les 100 Km de Millau se sont courus ce samedi, une 45ème édition sous le soleil, dans la joie… Et souvent dans la souffrance !

Cinq courageux(ses) (Luc Bergougnoux, David bernon, Isabelle Battaglia, Muriel Vialter et Caroline Convertini) membres du BAC se sont lancés dans cette aventure.

Frédérique Bergougnoux quant à elle s’est lancée dans son 1er marathon.

En attendant le compte-rendu des autres membres, Caro Convertini nous donne le sien :

Ce 100 kms, je l’ai mûrement réfléchi et fait en sorte que je ne regrette pas de m’y être inscrite.

Pour une fois, face à un tel défi, je n’avais aucune crainte et n’ai jamais douté que je n’arriverai pas au bout, aussi bien pour moi et pour les gens qui l’ont vécu autour de moi.

C’est fait en 11:59:48

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Arrivée en 11h59

et je pense que le remake de cette journée va occuper mes pensées encore pendant quelques temps.
Je renouvelle encore une fois mes remerciements à Philippe, Pietro et Lucas pour leur présence.

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Avec Lucas

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Avec Philippe

Vive le sport.

Caroline Convertini

Le récit de course de Muriel Vialter :

L’idée de faire un 100 kms me trottait dans la tête depuis plusieurs semaines déjà, il fallait trouver la bonne course et surtout l’occasion. L’élément déclencheur aura été lors d’une discussion avec Isabel Battaglia et Caroline Convertini en février 2016. Ca vous direz les filles de faire les 100 kms de Millau ! Et voilà….

Avec Caroline et Isabelle

Avec Caroline et Isabelle

Dès lors, l’objectif 2016 était fixé.

Je commençais donc à me renseigner auprès de cent-bornards pendant que Frank Gourdon, mon chéri, coach pour l’occasion et suiveur sur la course, passait son temps à pécher des infos sur l’entrainement du 100 kms. Il allait devoir m’établir un plan et une préparation. Cette course est une grande inconnue pour nous et il était hors de question de s’aventurer sans un plan adapté et cohérent. Il allait privilégier les travail des cuissots durant 4 mois et quelques trails avec du D+

La course :

Le jour J, la météo annonce une belle journée ensoleillée 26° et nous avions décidé avec Frank de partir prudemment sur une base raisonnable de 12 heures sans vraiment savoir ce qu’il allait se passer et d’agir par la suite…

Avec coach Franck

Avec coach Franck

Je suis passée au 25 ème en 2h37′ avec Caroline et au marathon en 4h30 avec des cannes de feu et un mental d’acier sur des bases de … 11h30, un peu rapide sur les prévisions  initiales mais j’étais bien et ne voulais pas ralentir la cadence. J’ai donc continué de courir à cette allure en essayant de marcher le moins possible sauf dans les côtes.

On arrive au pied du viaduc 47 ème kilo et là, 1 ére grosse difficulté, la côte de Creissels sur environ 2 kms avec une pente 10%. J’arrive à courir dans cette portion mais Frank me demande de ménager mes forces puis une grosse descente derrière qui ne manquera pas de me casser les cuisses !!!

A ce moment, je sais que l’on va rentrer dans le dur et j’appréhende la suite…Suivent 8 km de faux plat très monotones avant la 2 ème difficulté, la cote de Tiergues, sur laquelle je cours bien et double pas mal de monde. Arrivée en haut, on enquille la descente sur Saint Affrique, 8 kms et  très cassante sur le dernier kilo (71 ème kms) avec un point de contrôle au ravitaillement. Je passe en 8h00 pile, change de baskets et repart très vite sans m’attarder au ravito.

Donc, maintenant on est sur le chemin du retour et ça, c’est bon pour le moral. On croise Isabel Battaglia, les mains sur les genoux en très mauvaise posture…elle vomit ! Aîe, aîe, aîe. On fait une boucle dans la ville et je n’ai pas vu Caroline qui doit  donc être juste derrière moi. On croise Lucas qui attend Maman au ravito.

Frank me demande de me concentrer sur cette côte qui va être longue et qui va faire mal à beaucoup après la descente.

Arrive Philippe Guilbaud, en vélo qui aura fait beaucoup de navettes entre nous durant la course  (environ 150 kms…lol) et qui fera une grande partie de la côte avec nous. Je cours quasiment toute la côte et les cuisses tiennent le coup, ça rassure toujours. J’arrive à gérer les ascensions et à régulièrement courir. La longue descente sur St Rome de Cernon se passe bien, je me ravitaille mais je me rends compte que toutes les personnes doublées en côte me redoublent en descente, ce qui agace Frank. Je descends à 9.5 km/h et ne peux pas aller plus vite. Finalement, je redoublerais tout ce beau monde dans la prochaine côte, je vole (lol).

On arrive au 85 ème et là, coup de moins bien, envie subite de vomir. Je ralentis 2′, prends une soupe au ravito, mets le mp4 et bizarrement tout doucement ça repart…Frank retrouve le sourire, me rebooste, me parle et me demande de mettre le mode « mental ».

Ne rien lâcher ! ca y est, je relance la machine.

Jusqu’à Millau, tout se passe bien, je suis surprise, je cours toujours alors que beaucoup marche, pas de douleur musculaire handicapante et retardante, pas d’hypo, pas de crampes juste 4 popos suite à je ne sais quoi…peut être un peu trop mangé les 20 premiers kilos mais qui me feront  tout de même perdre quelques minutes à la fin ( sub 11h30). Je cours, je cours !!!   La nuit est tombée sans que je m’en aperçoive, je suis dans un état second, euphorique.

On arrive à Millau, la Mecque, je savoure mais pressée d’en finir, les 2 derniers kilo sont interminables, dernière ligne droite on rentre dans le parc de la Victoire, j’essaie d’accélérer, Frank a posé le vélo pour terminer les 100 derniers mètres à mes côtés pour la photo de l’arrivée. On rentre dans le gymnase c’est la fin. Le point rageur, je regarde le chrono 11h39’01.

Arrivée en 11h39

Arrivée en 11h39

On se prend dans les bras, on est aux anges. Le speaker me tend le micro. Je baragouine 3 mots.

Objectif atteint  et en plus, pour l’anecdote, 19 ème féminine, inespéré un TOP 20 à Millau. Je ne venais pas pour ça mais cela fait partie de la course.

Malgré tout, je suis surprise, je n’ai pas plus mal aux jambes qu’après un marathon, je m’attendais à souffrir plus et à marcher davantage. Je suis CONTENTE et cent-bornarde.

J’aurais pris beaucoup de plaisir pendant toute la course et elle restera un souvenir gravé à tout jamais dans ma tête et dans mon coeur, et qui plus est, avec mon chéri en soutien. 3 jours après, je suis encore sur mon petit nuage et j’éprouve une grande fierté.

Très belle course et grosse organisation, c’est vraiment la course mythique  par excellence mais je ne pense pas la refaire…mais peut être un autre 100 kms plus rapide pour faire un temps.

Un énorme merci à mon coach perso, mon Franky, qui m’a fait un plan d’enfer et en béton et qui a répondu présent durant l’épreuve. Il m’avouera dans le creux de l’oreille qu’il est très fier de moi et que je l’ai impressionné par ma régularité.

Vive le sport, vive la course à pied.

Muriel Vialter

Le récit de course de Luc Bergougnoux :

Une semaine après cette épreuve dite mythique, je souhaite à mon tour exprimer mes impressions. Mais tout d’abord je tiens à féliciter les trois filles (Muriel, Caroline et Isabelle) qui n’étaient pas venues pour amuser le bitume et leurs chronos parlent d’eux mêmes.

Pour notre part (Frédérique, David et moi-même) n’étions venu participer à cette épreuve avec comme seul objectif de la finir. Pour nous trois, nous tentions une première mais étions très confiants.
Avec David, nous avions effectué notre préparation chacun de notre côté et au récit de la sienne, la mienne me paraissait bien fragile. Il risquait donc de s’ennuyer durant la course car nous avions convenu de partager l’intégralité de cette course ensemble.
Après plusieurs mois d’attente, le grand jour était enfin arrivé. Sous le soleil, le départ en cortège sur 2 kms part à 09h30 afin de rejoindre la ligne de départ. Ce dernier est donné à 10h00 tapantes. Respectivement 42 pour Fred et 100km pour David et moi même qui accompagneront Fred pour son 1er marathon.
Les 20 premiers kilomètres passent sans souci. A partir du 25eme, Fred commence à accuser le fil des kilomètres mais continue à courir et, je dois l’avouer, m’impressionne.
Passé le 35eme km, elle se refait une santé en marchant quelques minutes. Le retour en mode course nous fait devenir impatients de la pancarte 40 qui est synonyme de mission accomplie pour Fred.
Les 2 derniers kms se font à bonne allure jusqu’au Parc de la Victoire où le chronomètre affiche 6h08′.
Fred est allée au bout de son aventure et nous la félicitons.

Avec David, il faut déjà repartir pour un aller-retour jusqu’à Saint Affrique (soit 58kms). Je pensais être bien en jambes sauf que dés le 45eme km, je m’aperçois que je n’ai plus de jus et dis à David que j’irai au bout mais que cela va être long. Cela était sans compter les longues côtes très pentues de ce 100kms.
A ce moment là, je repense aux dires de Jean-Paul Estival « tu verras Luc, à Millau y a des grosses côtes » mais j’étais loin de me douter des pourcentages à affronter. Vu ma forme du moment, la marche s’imposait durant de très longues minutes voire des heures.
La « course » prenait un tout autre visage et se transformait en une longue rando ponctuée par des ravitos tous les cinq kilomètres. Lors des descentes nous courions à petite vitesse car mes cannes n’y étaient plus.
L’arrivée à Saint-Affrique fût vécue comme une première victoire et l’occasion de « recharger » les batteries, changer nos sous-vêtements et récupérer notre sac à dos de nuit chargé d’une frontale, un haut chaud et autres petits accessoires.

Le retour vers Millau s’annonce long mais dans la bonne humeur et c’est bien là l’essentiel. Au fil des kms, nous faisons des rencontres avec des « concurrents » pour qui c’est dur aussi. Nous discutons et les kms défilent.
Passé le km 80, nous recourons jusqu’au prochain rivato où, depuis Saint-Affrique, nous n’avalons que des  soupes bien chaudes car la nuit est tombée et la température aussi. La frontale nous guide petit à petit jusqu’au km 90 où nous attend la dernière grosse difficulté : une montée bien raide de 3 kms jusqu’à la pile P2 du viaduc. Cette pile nous rejoint très lentement mais une fois passée dessous, les 5 derniers kms sont une formalité entre course et marche.
Ça y est, nous rentrons dans le « Parc de la Victoire » pour la seconde fois après 16h51′, certes épuisés mais très fiers d’être parvenus au bout de ce 102,44kms (distance du GPS).
A chaud, je confie à David que ce sera mon premier et dernier 100kms. J’ai trouvé une telle épreuve trop longue, trop épuisante.

Après plusieurs jours de réflexion, je me suis engagé pour un nouveau 100kms …

Luc Bergougnoux

Résultats complets

A propos de BAC

3 commentaires

  1. Beau compte rendu, felicitations aux 100 bornards et bornades et aux coachs

  2. Une semaine après cette épreuve dite mythique, je souhaite à mon tour exprimer mes impressions. Mais tout d’abord je tiens à féliciter les trois filles (Muriel, Caroline et Isabelle) qui n’étaient pas venues pour amuser le bitume et leurs chronos parlent d’eux mêmes. Pour notre part (Frédérique, David et moi-même) n’étions venu participer à cette épreuve avec comme seul objectif de la finir. Pour nous trois, nous tentions une première mais étions très confiants. Avec David, nous avions effectué notre préparation chacun de notre côté et au récit de la sienne, la mienne me paraissait bien fragile. Il risquait donc de s’ennuyer durant la course car nous avions convenu de partager l’intégralité de cette course ensemble. Après plusieurs mois d’attente, le grand jour était enfin arrivé. Sous le soleil, le départ en cortège sur 2 kms part à 09h30 afin de rejoindre la ligne de départ. Ce dernier est donné à 10h00 tapantes. Respectivement 42 pour Fred et 100km pour David et moi même qui accompagneront Fred pour son 1er marathon. Les 20 premiers kilomètres passent sans souci. A partir du 25eme, Fred commence à accuser le fil des kilomètres mais continue à courir et, je dois l’avouer, m’impressionne. Passé le 35eme km, elle se refait une santé en marchant quelques minutes. Le retour en mode course nous fait devenir impatients de la pancarte 40 qui est synonyme de mission accomplie pour Fred. Les 2 derniers kms se font à bonne allure jusqu’au Parc de la Victoire où le chronomètre affiche 6h08′. Fred est allée au bout de son aventure et nous la félicitons.

    Avec David, il faut déjà repartir pour un aller-retour jusqu’à Saint Affrique (soit 58kms). Je pensais être bien en jambes sauf que dés le 45eme km, je m’aperçois que je n’ai plus de jus et dis à David que j’irai au bout mais que cela va être long. Cela était sans compter les longues côtes très pentues de ce 100kms. A ce moment là, je repense aux dires de Jean-Paul Estival « tu verras Luc, à Millau y a des grosses côtes » mais j’étais loin de me douter des pourcentages à affronter. Vu ma forme du moment, la marche s’imposait durant de très longues minutes voire des heures. La « course » prenait un tout autre visage et se transformait en une longue rando ponctuée par des ravitos tous les cinq kilomètres. Lors des descentes nous courions à petite vitesse car mes cannes n’y étaient plus. L’arrivée à Saint-Affrique fût vécue comme une première victoire et l’occasion de « recharger » les batteries, changer nos sous-vêtements et récupérer notre sac à dos de nuit chargé d’une frontale, un haut chaud et autres petits accessoires.

    Le retour vers Millau s’annonce long mais dans la bonne humeur et c’est bien là l’essentiel. Au fil des kms, nous faisons des rencontres avec des « concurrents » pour qui c’est dur aussi. Nous discutons et les kms défilent. Passé le km 80, nous recourons jusqu’au prochain rivato où, depuis Saint-Affrique, nous n’avalons que des soupes bien chaudes car la nuit est tombée et la température aussi. La frontale nous guide petit à petit jusqu’au km 90 où nous attend la dernière grosse difficulté : une montée bien raide de 3 kms jusqu’à la pile P2 du viaduc. Cette pile nous rejoint très lentement mais une fois passée dessous, les 5 derniers kms sont une formalité entre course et marche. Ca y est, nous rentrons dans le « Parc de la Victoire » pour la seconde fois après 16h51′, certes épuisés mais très fiers d’être parvenus au bout de ce 102,44kms (distance du GPS). A chaud, je confis à David que ce sera mon premier et dernier 100kms. J’ai trouvé une telle épreuve trop longue, trop épuisante.

    Après plusieurs jours de réflexion, je me suis engagé pour un nouveau 100kms …

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